Avec sincérité et sans fard, le comédien et chanteur lausannois Pascal Schopfer dessine son spectacle comme une voie rapide de son coeur à celui de Claude Nougaro. Ses mots le touchent, on n’en doute pas. Il les emprunte, les fait résonner dans l’air en «flot vivant», accompagné de la complicité amicale et joyeuse d’un band de sept formidables musiciens romands.
On entend alors le Nougaro poète, on écoute les mots et la verve de cet acrobate du verbe qui disait de lui: «je mène ma vie à tombeau ouvert… et à guichet fermé!» et dont la carrière a débuté humblement en récitant des poèmes. Difficile en effet d’oser chanter avec un père premier baryton de l’Opéra de Paris! Et c’est aujourd’hui face à son oeuvre et sa voix qu’on se sent tout petit, heureux d’être emmené faire des tours de Nougaro comme on visite un patrimoine.
Que tu lui donnes un crayon
Et l’enfant bâtit sa maison
Quatre carreaux pour le ciel
Une cheminée pour Noël
À gauche un pommier
Pour la tarte
À droite un voilier
Pour qu’on parte